Catholique en Nord Pas-de-Calais - Diocèses de Lille . Arras . Cambrai

La méditation

Méditation sur l'envoi en mission des Apôtres. Le synode n’est pas une assemblée ordinaire parmi d’autres. C’est une assemblée chrétienne à la disposition de l’Esprit de Dieu.

Méditation pour entrer dans la préparation du synode

 

Un tableau de Jean-Luc Bonduau L'image du synode  © photo F. Richir
Un tableau de Jean-Luc Bonduau
Un tableau de Jean-Luc Bonduau© photo F. Richir

 

Marc 16, 14-20

 

Tout groupe qui désire participer à la réflexion active de notre synode provincial est invité à se mettre en présence du Seigneur, dans la main de Dieu, sous la lumière et la force de l’Esprit-Saint. Mettons-nous en présence du Seigneur !

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Au moment même où Jésus envoie les apôtres en mission,

«Il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table :

 il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement

parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. »

 Marc 16,14

 

Incrédulité, endurcissement.

Et pourtant, ils avaient vécu trois ans en intimité avec Lui.

N’est-ce pas trop souvent l’attitude qui est la nôtre, plongés que nous sommes

dans les aléas de notre vie quotidienne et les soubresauts de notre société

qui nous incite à aller voir ailleurs.

 

Reconnaissons ce que nous sommes devant le Seigneur, petits, mesquins,

devant la grandeur de l’amour de Dieu.

Demandons-lui pardon,

Seigneur prends pitié de nous !

 

Nous pouvons maintenant nous mettre à l’écoute du Seigneur.

Ecoutons sa Parole  dans l’évangile de Marc au chapitre 16 :

 

Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table :

il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement

 parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité.

Puis il leur dit :

 « Allez dans le monde entier.

Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.

Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ;

celui qui refusera de croire sera condamné.

 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants :

en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ;

 ils parleront un langage nouveau ;

 ils prendront des serpents dans leurs mains,

et, s'ils boivent un poison mortel,

 il ne leur fera pas de mal ;

ils imposeront les mains aux malades,

et les malades s'en trouveront bien. »

 

 Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé,

fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu.

 Quant à eux,

 ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle.

Le Seigneur travaillait avec eux

et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.

 

 

« Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. » Marc 16,16a

 

L’humanité est sauvée à la seule condition de croire en Jésus-Christ. 
Comment comprendre cela ? Est-ce une forme de rejet ? 
Comprenons plutôt cela comme un changement de vision : 
Nous sommes placés ainsi sous le règne de l’Esprit et non celui de l’efficacité humaine. 
Nous sommes entre les mains d’un Père qui accueille 
tous ceux qui veulent bien accompagner son Fils.

Demeurez en moi, comme moi en vous.

 De même que le sarment

ne peut pas porter du fruit par lui-même

 s'il ne demeure pas sur la vigne,

 de même vous non plus,

 si vous ne demeurez pas en moi.

Jean 15,4

 

Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants :

en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ;

ils parleront un langage nouveau ;

ils prendront des serpents dans leurs mains,

et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ;

ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »

Marc 16,17-18

*

« Celui qui refusera de croire sera condamné »    Marc 16, 16b

 

Cela nous choque ? Il ne s’agit pas de condamner dès maintenant ceux qui n’ont pas la foi, mais il s’agit pour l’évangéliste de soutenir la foi de ceux qui ont suivi Jésus jusqu’à présent. L’évangéliste Jean le dit autrement, il s’adresse à ceux qui ne persévèrent pas, à ceux qui ne demeurent pas avec le Christ : « Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. » Jean 15,6

*

 

Arrêtons-nous un moment. 
Laissons-nous provoquer par cette contradiction aux yeux des hommes : Jésus sait bien que 
ce sont des incrédules et des endurcis qu’il envoie, il les connaît bien, fragiles, inconstants, sceptiques. C’est pourtant eux qu’il choisit, à eux qu’il donne mission, comme à nous :

 


 « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. »

Marc 16,15

 

Il suffit de « demeurer » en Lui, d’être comme le sarment attaché au cep pour porter du fruit en abondance !

 

Voilà, nous sommes maintenant à même de vivre, chacun de nous et ensemble, la démarche synodale. Relisons le texte de convocation du synode provincial, et avançons !

 

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Remarque :

Pour entrer dans cette méditation, il peut être bon de lire ou relire :

 

- La Lettre aux catholiques de France « Proposer la foi dans la société actuelle » 

1ère partie « Comprendre notre situation de catholiques dans la société actuelle »

http://www.eglise.catholique.fr/download/1-15288-0/lettre-aux-catholiques-de-france.pdf

 

- L’Exhortation apostolique de Jean-Paul II « Les Fidèles laïcs », n°26 « la paroisse »

 http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/apost_exhortations/documents/hf_jp-ii_exh_30121988_christifideles-laici_fr.html

 

  • La Croix du lundi 8 juillet 2013, page 2 : "L’Eglise va de l’avant aussi en renouvelant ses structures. Il ne faut pas avoir peur de la nouveauté dans l’Eglise, des renouvellements des structures. La liberté pour trouver toujours la nouveauté de l’Evangile s’applique aussi dans les structures avec la liberté de choisir de nouvelles façons de faire."

Le pape François à la messe du 6 juillet 2013.

 

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