Catholique en Nord Pas-de-Calais - Diocèses de Lille . Arras . Cambrai

Discours d'ouverture de Mgr Ulrich

     Discours d’ouverture du synode provincial

            Samedi 14 décembre 2013. Merville
        Mgr Laurent Ulrich, Archevêque de Lille

 

 

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1ère PARTIE : INTENTION DU SYNODE  


Nous voici arrivés de tous les coins de nos trois diocèses pour entrer dans la première assemblée de notre synode, ou concile provincial. Dans le cours de notre assemblée, nous allons mieux nous connaître, et nous allons développer nos connaissances communes de la région et de nos diocèses.
Un journaliste nous a demandé, il y a quelques jours : y a-t-il davantage de problèmes dans l’Eglise de cette région qui nécessitent un synode ? Et nous avons répondu en chœur épiscopal : non, il y a plutôt plus de chances à exploiter ensemble… Tenons-nous ensemble sur le seuil de cette maison d’Eglise où nous commençons l’assemblée.

 

L’audace de la consultation
Un concile provincial, c’est une expérience un peu inouïe et audacieuse ; nous ne savons pas encore trop comment faire, puisque c’est la première fois en France depuis le Concile de Vatican II, et donc la première fois pour chacun de nous. Mais nous nous sommes quand même déjà lancés dans cette expérience, par cette consultation dont les premiers résultats vont nous être présentés dans les heures qui viennent. Cette consultation elle-même est une audace ; nous y tenions beaucoup, nous les évêques, et l’équipe pilote de notre assemblée y a réfléchi avec grande efficacité pour trouver les moyens les plus appropriés pour la réaliser, pour susciter de l’enthousiasme à répondre, pour donner envie d’y entrer sans qu’elle soit assimilée à un sondage d’opinion, à une enquête de marketing. 

 

Pourquoi y étions-nous attachés ? Parce que nous croyons non seulement à la liberté d’expression de tout homme, mais aussi au devoir qui incombe aux chrétiens de faire connaître leur opinion, et leurs suggestions pour ce qui touche la vie de l’Eglise en regard des exigences de l’annonce de l’Evangile à tous :  « …les fidèles ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l'intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l'utilité commune et de la dignité des personnes. » (Canon 212, §3). 

 

Nous sommes ici non pas des délégués de nos paroisses, ou de nos mouvements et groupes d’Eglise, nous ne représentons pas des groupes ; mais nous sommes tous ici comme baptisés, comme des fidèles du Christ appelés à vivre cette expérience spirituelle et ecclésiale, agissant donc en notre âme et conscience. Appelés à donner notre avis pour que puisse se faire jour un jugement et un discernement de la volonté du Seigneur pour nos Eglises diocésaines en ce temps.


Un synode est une célébration
C’est que la vie de l’Eglise est, par nature, synodale. On a vraiment besoin de partager, d’échanger, de se conseiller mutuellement, parce que personne n’entend la voix du Seigneur tout seul ; il a fallu un prêtre Eli pour permettre au jeune Samuel de connaître et discerner la voix du Seigneur qui s’adressait à lui et l’appelait sur un chemin inattendu. Combien davantage, dans nos sociétés modernes et complexes, il est nécessaire de s’écouter, et avec patience d’entendre les questions, les réflexions, les attentes, les propositions du plus grand nombre, puis de prendre le risque de décisions, et donner l’envie des initiatives.

 

Dans cet esprit synodal, nous avons pris le parti de constituer une assemblée plus développée et nombreuse que celle que le Droit de l’Eglise prévoyait : nous sommes 180 et non pas une soixantaine comme cela aurait pu être. Certes, nous savions que seuls ces 60 pourraient user de leur voix consultative au cours des assemblées, ce qui n’empêche pas que les autres membres du synode puissent s’exprimer dans les assemblées et les groupes de travail. Mais de plus, nous avons demandé au Saint Père de consentir, par dérogation, à un élargissement du nombre des votants. Dans l’esprit de son exhortation apostolique, publiée il y a quelques jours, il a accordé cette faculté. Nous reparlerons de cela dans le détail lors de la prochaine assemblée, en mars, puisque nous n’aurons à exprimer nos choix et avis qu’à partir de cette deuxième assemblée.

 

Et voici que nous sommes réunis ici. Dans une maison qui est une maison d’Eglise, maison du diocèse de Lille mais bien volontiers fréquentée par les diocésains d’Arras et de Cambrai, comme nous, diocésains de Lille, rejoignons aussi vos maisons diocésaines ! Et dans la chapelle de cette maison rendue disponible pour une telle assemblée. Nous ne sommes pas dans cette chapelle uniquement parce qu’aucune autre salle de notre grande maison ne se prêterait à une telle assemblée. 


Nous sommes bien ici, parce qu’un synode, un concile sont des actes majeurs de la vie de l’Eglise qui se déroulent notoirement en présence du Seigneur qui rassemble son Eglise. Certes le Seigneur rejoint son peuple dans d’autres lieux que dans les bâtiments d’église ; mais en ces lieux il est clair que nous nous mettons à sa disposition, que nous écoutons sa Parole qui préside à notre réunion, que nous sommes en discernement de son désir pour notre monde et pour notre Eglise. Nous sommes, comme dit le psaume, les «ouvriers de ses désirs, porteurs de ses ordres, attentifs au son de sa parole.» (Ps 120, 20) Un synode, un concile, c’est une célébration de l’amour de Dieu, de son alliance avec son peuple et avec l’humanité tout entière. Nous vivons un moment dont l’enjeu est important pour nos Eglises diocésaines, mais surtout un moment fort de notre foi proclamée : Dieu nous parle et nous l’écoutons.

 

Annoncer l’Evangile dans le Nord-Pas de Calais

Ce que nous désirons, à travers cette étape du synode provincial, c’est de mobiliser les chrétiens du Nord et du Pas de Calais pour l’annonce de l’évangile. Nous pouvons avoir légitimement le sentiment que nous bénéficions de moins de moyens que naguère, et que nous devons tirer des conclusions de cette diminution. Mais non, nous ne gérons pas une pénurie : il y a beaucoup d’Eglises, à travers le monde, qui n’ont pas autant de moyens que nous.

 

Vivons la situation qui est la nôtre dans une foi indéracinable : l’Ancien Testament parle toujours du petit reste, et il est conscient de la fragilité dont se sert toujours le Seigneur pour faire vivre son message. On trouve le timide Jérémie, le pauvre Amos, et Osée, l’époux  trompé. L’évangile, quant à lui, parle toujours de la fécondité des petits et l’Eglise : le levain dans la pâte, le sel de la terre, la lumière dans la nuit. Sans parler de tous les témoignages reçus dans l’Eglise dans ses vingt siècles d’existence : « Pas trop petit pour viser grand ! » disait un thème d’année de l’Action Catholique des Enfants. 
Les démons qui nous paralysent

 

Regardons pourtant avec lucidité ce que nous vivons : des jalousies et des mesquineries, ou des conflits de pouvoir souvent paralysent l’action apostolique. On a toujours la nostalgie de la puissance, de la richesse. Regardons notre vie d’Eglise dans nos paroisses, et demandons-nous : qu’est-ce qui empêche notre vie d’Eglise de porter du fruit ?  Quels sont les démons qui nous paralysent ?

 

Nous pouvons regretter le temps passé, nous pouvons désirer être transportés dans un avenir merveilleux ; en fait il faut faire l’effort de regarder la situation telle qu’elle est. Et par exemple, nous désirons continuer d’appeler aux ministères de prêtre et de diacre, mais nous pouvons aussi être fiers du nombre de laïcs qui se donnent pour la mission de l’Evangile. Nous avons des changements de mentalités à opérer ensemble, plutôt qu’à imposer partout des nouveautés de fonctionnements…

 

Ce qui compte, c’est la foi, l’espérance et la charité vécues avec une infinie persévérance, comme le disait l’apôtre Paul aux chrétiens de Colosses, en les félicitant pour les encourager dans une situation de crise : « Nous avons entendu parler de votre foi dans le Christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les fidèles, dans l’espérance de ce qui vous est réservé au ciel » (Col 1, 3-4)

 

 

2ème PARTIE : DES CHANCES A SAISIR AUJOURD’HUI            


En entrant dans cette démarche du synode provincial, nous nous disons bien légitimement : que va-t-il se passer, que va-t-il advenir pendant et après ce synode pour nos trois Eglises diocésaines ? Nous nous sommes remis ensemble à la grâce du Seigneur. Il nous a suggéré de l’entreprendre, nous allons nous mettre à son écoute, nous croyons profondément qu’Il a quelque chose à nous dire, Il nous demande de regarder les nouveautés de ce monde et d’en tirer enseignement pour la vie et le témoignage de l’Eglise dans ce monde tel qu’il est.

 

Des habitants venus d’ailleurs
Voici l’une de ces nouveautés. Dans notre société, dans notre Eglise, dans nos paroisses, depuis plusieurs années désormais, nous voyons un nombre important de personnes qui ne sont pas nées chez nous. Ce sont des prêtres dans nos paroisses, et aussi des diacres, des religieuses et surtout des personnes et des familles qui sont établies chez nous. Elles fréquentent nos universités et nos écoles, elles travaillent dans nos entreprises, ou bien elles souffrent aussi du chômage ; certaines  participent à la vie de nos communautés humaines et chrétiennes. Qu’elles viennent d’Asie ou d’Amérique latine, d’Afrique ou de Madagascar, de la Réunion ou des Antilles, et donc qu’elles soient françaises de nationalité ou non, elles expriment des surprises et des interrogations sur nos habitudes de vie, sur notre culture. Il nous est bon de les écouter. 

 

Accueillir les dons de Dieu
La première remarque concerne notre façon d’appréhender le temps qui passe. On entend parfois : les Africains ont le temps, les Européens, eux, ont la montre ! Ce n’est pas seulement une boutade. Nous sommes toujours dans la prévision, dans l’organisation du futur. Nous fixons des fêtes qui auront lieu dans deux ans, nous planifions (c’est bien vrai que nous faisons ainsi pour le synode lui-même !), nous voulons maîtriser les déroulements. Mais nous ne sommes guère disponibles pour l’imprévu et le présent, nous ne le goûtons pas avec tant d’intensité. Pascal le disait déjà : « Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais ! » (Pensées, éd. Lafuma, n°47)

 

Pourvu que le synode ne soit pas l’expression d’une telle anxiété, voire angoisse de l’avenir. Le synode n’est pas fait pour trouver des solutions et des organisations rationnelles du futur ; mais pour nous disposer à accueillir les dons de Dieu qui viendront d’une manière que nous n’avons pas prévue.

De génération en génération

 

La seconde surprise de nos amis concerne les relations entre jeunes et adultes qui semblent vivre des vies séparées, dans des univers éloignés. Les musiques que les uns et les autres écoutent ne sont pas les mêmes; les modes de communication divergent. Et dans nos assemblées chrétiennes, les ‘vieux’ et les jeunes ne cohabitent pas toujours. Les premiers disent souvent : on ne voit pas les jeunes venir à nos célébrations ! Mais quand les seconds animent la messe, les premiers disent : on ne s’y retrouve pas, allons ailleurs ce dimanche, nous reviendrons à la paroisse la semaine prochaine. En effet, nous entendons souvent cela à l’occasion des confirmations dans les paroisses…

 

Est-ce que les communautés chrétiennes ne cherchent pas à vivre dans la communion ? N’ont-elles pas d’abord à montrer un visage d’acceptation mutuelle et de construction commune ? La première caractéristique de l’Evangile et de la révélation chrétienne, c’est qu’ils se transmettent de personne à personne, de génération en génération. Nous ne pouvons pas manquer à cette obligation. C’est la Parole de Dieu accueillie ensemble qui construit les communautés : comment la mettons-nous à l’origine de notre vie de disciples pour que nous formions des communautés où les générations se mélangent naturellement ?

Goûter ensemble la vie chrétienne

 

La troisième surprise, c’est que pour préparer des personnes à recevoir les sacrements et les initier à la vie chrétienne, nous les mettons à part dans des groupes avec quelques spécialistes de ladite préparation. C’est un bel effort de catéchèse, mais un peu à l’écart du reste de la communauté chrétienne. Symboliquement, cela se vit de façon frappante lors des baptêmes du dimanche : on dit aux futurs baptisés que la communauté -l’Eglise- les accueille, mais tout le monde vient de quitter l’église où l’eucharistie a été célébrée ! Cela ne permet pas à ces candidats de goûter la vie chrétienne partagée avec les autres chrétiens. Et après la célébration du sacrement qu’ils ont demandé, on entend dire qu’on ne les voit plus parmi nous…

 

L’effort du catéchuménat diocésain est de rapprocher les candidats des communautés, mais le changement de mentalité à opérer est profond. Pourvu que nous soyons capables d’approfondir cette intuition.

Nous admirer dans nos vocations différentes

 

La quatrième surprise a trait aux relations des prêtres et des laïcs. Parfois, nous durcissons inutilement la distinction entre les deux ! Par exemple au sujet des funérailles chrétiennes. On croirait que lorsqu’une équipe de laïcs en est chargée, les prêtres n’ont plus à intervenir dans la préparation et la célébration, ni peut-être même dans la visite aux familles. Il arrive aussi que l’inverse se passe : si un prêtre désire s’investir dans ce ministère, faut-il que les laïcs désertent ce service et se sentent indésirables ? 

 

C’est l’Eglise tout entière qui rend le témoignage de l’espérance chrétienne, laïcs et prêtres ensemble. C’est un beau lieu pour vivre la complémentarité. Saurons-nous nous faire la grâce mutuelle de nous admirer dans nos vocations différentes ? Fidèles du Christ, nous le sommes ensemble ; chacun selon sa vocation propre. Et chacun en désirant que les vocations autres que la sienne naissent et grandissent aussi au sein de l’Eglise. 

 

Ces quatre surprises dessinent quatre défis identifiables pour ce synode. Espérons ensemble les relever !

Les défis du synode

 

Difficile aujourd’hui de ne pas citer le Pape François, en raison de tout ce qu’il dit de la paroisse dans le § 28 de son exhortation apostolique, La joie de l’Evangile. C’est évidemment dans le fil de la définition théologique et canonique de la paroisse : communauté stable de fidèles, confiée à un curé, sous l’autorité de l’évêque (canon 515). Je mets en annexe de mon intervention la citation entière de ce paragraphe pour ne pas allonger mon propos ; mais j’en retiens ceci pour l’instant. 

 

La paroisse n’est pas une structure caduque ; il lui est demandé de savoir se réformer pour être une véritable présence d’Eglise sur un territoire ; elle doit être au contact avec les familles et la vie du peuple pour former de vrais agents de l’évangélisation. La tâche est loin d’être finie pour qu’elle soit vraiment missionnaire. Comprenons bien : il ne s’agit pas seulement que nous soyons accueillants, il s’agit que nous fassions un vrai mouvement pour nous porter vers les autres et entrer dans un vrai dialogue au sujet de la foi et du salut apporté par Jésus-Christ. Il faut que notre fraternité joyeuse, entre nous, soit un vrai ferment missionnaire, et non pas seulement une satisfaction d’être ensemble. Serons-nous encore en mesure de raconter les sources qui nous font vivre (Écriture, Catéchèses, Sacrements, Communauté, amitié du Seigneur, Marie et les Apôtres) de façon à réveiller l’enchantement pour leur beauté ? Je cite ici le Pape François s’adressant aux évêques du Brésil, en juillet dernier.

 

Et pour vivre cet esprit de réforme, travaillons avec réalisme et imagination. Nous aborderons des situations concrètes, mais nous ne donnerons pas de leçons à l’Eglise tout entière, à l’Eglise répandue sur toute la terre. Et puis, nous ne donnerons pas d’ordres inapplicables ; nous ne décrirons pas une Eglise idéale, et nous ne chercherons pas entrer dans tous les détails : ce qu’il faut faire dans nos paroisses rurales ne conviendra pas forcément à la vie en ville ; et la côte d’Opale ne ressemble pas au doyenné du val de Sambre ! C’est vrai qu’il y a des difficultés particulières, comme par exemple celle du grand nombre de mariages à célébrer l’été dans certaines paroisses très peuplées, et dans des secteurs ruraux qui attirent les familles… mais ce n’est pas le cas partout, notamment pas dans les grandes villes où l’on prépare beaucoup de mariages qui sont célébrés ailleurs !

 

Ou bien, dans certains secteurs, on cherche, le dimanche, beaucoup de célébrants pour garder un nombre important de services liturgiques ; et on se dit que les prêtres aînés vont diminuer dans les toutes prochaines années : cela est vrai. Mais il faut faire ce qui est possible, et ne pas échafauder des solutions irréalistes, stressantes ; ce qui se passera dans cinq ou dans dix ans mettra cinq ans ou dix ans à advenir, et correspondra à ce que nous aurons à vivre à ce moment-là. Vivons paisiblement et lucidement, mais sans angoisse, les mutations qui vont venir : c’est pour trouver cette paix dans le Seigneur, et la transmettre autour de nous que nous sommes ensemble à la recherche de sa volonté.

Soyons fidèles au Seigneur et à sa Parole

 

Lorsque le peuple de Dieu était en exil à Babylone, certains – des faux prophètes, dit le texte – prônaient  la grève de tout, et la fin des projets. Puisqu’ils étaient loin de Jérusalem et du Temple, cela signifiait clairement que Dieu les avait abandonnés en raison de leurs péchés ; ils n’avaient qu’à attendre fidèlement – c’est-à-dire en observant scrupuleusement les règles héritées des pères – que Dieu revienne les chercher. Mais Jérémie, dans une lettre célèbre (chapitre 29), leur dit au contraire : « Bâtissez des maisons et habitez-les ; plantez des jardins et mangez de leurs fruits. (…) Mariez vos enfants et ayez une descendance. Priez en faveur de cette ville où je vous ai déportés, car de sa paix dépend votre paix. » 

 

Ce qui signifie pour nous : le Seigneur nous attend dans cette situation que nous vivons, pas dans une autre. Vivons ce qu’il nous est donné de vivre ; cherchons des moyens nouveaux pour des temps nouveaux, c’est la fidélité qui est attendue de nous ; et ce que nous vivrons dans nos communautés chrétiennes est capable de faire aussi du bien à la société dans laquelle nous sommes. Soyons seulement mais vraiment fidèles au Seigneur et à sa Parole.

 

 

 

Discours Mgr Ulrich

 

 

 

ANNEXE : EXHORTATION APOSTOLIQUE DE FRANÇOIS, LA JOIE DE L’EVANGILE, § 28
La paroisse n’est pas une structure caduque ; précisément parce qu’elle a une grande plasticité, elle peut prendre des formes très diverses qui demandent la docilité et la créativité missionnaire du pasteur et de la communauté. Même si, certainement, elle n’est pas l’unique institution évangélisatrice, si elle est capable de se réformer et de s’adapter constamment, elle continuera à être « l’Eglise elle-même qui vit au milieu des maisons de ses fils et de ses filles. » (Jean-Paul II) Cela suppose qu’elle soit réellement en contact avec les familles et avec la vie du peuple et ne devienne pas une structure prolixe séparée des gens, ou un groupe d’élus qui se regardent eux-mêmes. La paroisse est présence ecclésiale sur le territoire, lieu d’écoute de la Parole, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l’annonce, de la charité généreuse, de l’adoration et de la célébration (Synode sur l’évangélisation, octobre 2012, proposition 26). A travers toutes ses activités, la paroisse encourage et forme ses membres pour qu’ils soient des agents de l’évangélisation Même synode, proposition 44). Elle est communauté de communautés, sanctuaire où les assoiffés pour continuer à marcher, et centre d’un constant envoi missionnaire. Mais nous devons reconnaître que l’appel à la révision et au renouveau des paroisses n’a pas encore donné de fruits suffisants pour qu’elles soient encore plus proches des gens, qu’elles soient des lieux de communion vivante et de participation, et qu’elles s’orientent complètement vers la mission.