"Ce travail nous a donné beaucoup de joie!"
Présentation des nouveaux résultats de la consultation par le père Xavier Bris et Bénédicte Bodart, de l'équipe de pilotage du synode.
Consultation synodale
Restitution des réponses
29-30 mars 2014
Bénédicte Bodart et le père Xavier Bris, de l'équipe de pilotage, présentent les derniers résultats de la consultation.
Réponses individuelles
Réponses des groupes
|
<25 ans |
26/35 |
36/45 |
46/55 |
56/65 |
66/75 |
>75 ans |
Inconnu |
Totaux/ |
Curé, … |
1 |
4 |
0 |
1 |
1 |
3 |
5 |
3 |
18 |
1 |
0 |
2 |
0 |
1 |
0 |
4 |
8 |
16 |
|
Diacre,… …laïc engagé |
2 |
6 |
23 |
33 |
59 |
31 |
12 |
16 |
182 |
0 |
3 |
10 |
16 |
45 |
16 |
4 |
62 |
156 |
|
Attaché à une paroisse |
3 |
12 |
11 |
57 |
69 |
35 |
28 |
28 |
243 |
0 |
0 |
4 |
9 |
17 |
21 |
2 |
46 |
99 |
|
Moins de 25 ans |
49 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
49 |
20 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
20 |
|
Jeunes parents |
0 |
19 |
38 |
4 |
1 |
0 |
0 |
11 |
73 |
0 |
9 |
2 |
1 |
0 |
0 |
0 |
10 |
22 |
|
Mouvement |
0 |
7 |
5 |
10 |
9 |
17 |
11 |
22 |
81 |
2 |
3 |
19 |
19 |
30 |
31 |
17 |
98 |
219 |
|
Ctés nouvelles, groupe de prière |
2 |
31 |
1 |
9 |
13 |
5 |
2 |
4 |
39 |
0 |
3 |
6 |
12 |
11 |
4 |
1 |
2 |
39 |
|
Sans lien régulier |
1 |
8 |
9 |
21 |
20 |
23 |
6 |
5 |
93 |
1 |
1 |
2 |
2 |
0 |
0 |
1 |
0 |
7 |
|
Autres |
1 |
3 |
2 |
10 |
12 |
4 |
5 |
15 |
52 |
0 |
2 |
6 |
5 |
2 |
5 |
3 |
3 |
26 |
|
Totaux par âge |
59 |
62 |
89 |
145 |
184 |
118 |
69 |
104 |
830 |
24 |
21 |
51 |
64 |
106 |
77 |
32 |
229 |
604 |
Introduction
La deuxième série de réponses à la consultation confirme la restitution que vous avez reçue en décembre. Celle-ci en sort renforcée.
Pour cette seconde session, nous avons choisi de ne pas réaliser une synthèse d’ensemble. Nous vous partageons seulement les points d’insistance exprimés par chaque catégorie.
Merci aux lecteurs. 15 équipes de trois lecteurs ont succédé aux dix premières. Elles ont lu tous les courriers qui leur ont été confiés. La rédaction de leurs compte-rendu nous ont permis de nous plonger dans la lecture de plus de la moitié des réponses (604 réponses de groupes et 830 réponses individuelles). Les citations, à votre disposition, ont été glanées au fil des pages.
La lecture continue de centaines de réponses, toutes catégories confondues, fait ressortir deux points minoritaires mais récurrents :
-Le premier dit l’attachement aux expressions des dévotions populaires, et beaucoup plus rarement, à la forme extraordinaire de la messe.
-Le second se plaint de l’exercice solitaire et absolu de l’autorité. Des reproches sont adressés en ce sens, aux prêtres en particulier.
Ce travail nous a procuré beaucoup de joie ; nous aimerions réussir à vous partager l’admiration et l’émotion que nous avons ressenties.
« Redonner du sens aux dévotions populaires, aux pèlerinages : Fête-Dieu, processions, missions paroissiales, neuvaines. » 5. communautés nouvelles, groupes de prière – groupe
« Prières du chapelet plus fréquentes, pas seulement en mai et octobre. » 3. communautés nouvelles, groupes de prière – individuel
« Je me rends compte depuis plusieurs années que beaucoup de prêtres, ne laissent pas vraiment les laïcs être réellement responsables des activités diverses qu’ils assument. (…) Les laïcs que nous sommes, sommes encore trop soumis aux prêtres. … Quand un prêtre souhaite ceci ou cela, c’est souvent interprété comme : il faut faire comme souhaite le prêtre. Si on exécute systématiquement leurs souhaits, les prêtres auront naturellement tendance à prendre trop de place. … J’estime donc qu’en tant que laïc, nous avons aussi notre part de responsabilité dans cette situation de dépendance. … Nous ne devons pas hésiter à dire aux prêtres, quand c’est nécessaire, que nous souhaitons être pleinement respectés dans nos responsabilités. Reste à savoir pourquoi beaucoup de prêtres sont directifs. » 76. Autres – individuel
Curés, prêtres avec d’autres missions, prêtres aînés, séminaristes
Le tablier est l’uniforme du prêtre : il est au service des communautés.
A l’écoute de la Parole, le prêtre fait l’expérience d’un Dieu tout proche dans sa prière. Cette expérience l’appelle sur les lieux de déchirure. Il entraîne ceux qui l’entourent à vivre cette expérience spirituelle.
Il est celui qui prend soin du Corps du Christ et en particulier de la bonne santé de ses articulations : c’est un homme de communion. Il est attentif à nourrir ce Corps, également par la vie sacramentelle, en particulier le sacrement des malades, la réconciliation, l’eucharistie.
Pasteur qui guide son troupeau, tantôt en tête, tantôt au milieu, le prêtre exerce ce ministère collégialement. Même si ce n’est pas toujours évident, il partage son autorité :
-avec des confrères, en équipe, y compris dans la prière partagée ;
-avec des diacres ;
-avec les autres responsables, les membres d’Equipe d’Animation de la Paroisse, les salariés…
Il reste un homme comme un autre qui doit respecter son équilibre de vie.
De nouvelles questions cherchent leurs réponses :
-l’itinérance : Faut-il tout couvrir ? Si oui, comment ? Où planter ses racines ?
-comment faire correspondre les besoins des communautés et les charismes personnels ?
L’éloignement des célébrations eucharistiques, vécu douloureusement, surtout le dimanche, fait poser avec précaution la possibilité d’ordonner des hommes mariés ; quelques-uns parlent même de l’ordination de femmes.
Une paroisse qui marche :
« Accueil de tous, quelles que soient l’origine (étrangers), la couleur de peau, la langue, la religion, la situation matrimoniale (divorcés remariés, homosexuels), la situation sociale. Attention particulière aux pauvres, aux exclus, etc. » 49. Prêtres – groupe
« 1. A la base, les clochers, regroupant les « groupes » petites unités. Ce clocher serait animé par un relais tenu par un ménage ou des religieuses ou des célibataires. Il pourrait regrouper les groupes pour la prière et les échanges de la Parole, les dimanches ordinaires. Il pourrait répondre aux demandes (baptêmes, catéchisme, mariages, funérailles). Ce serait un lieu-repère pour l’Eglise, pour les habitants.
2. Une église centrale où se réuniraient régulièrement les clochers pour une célébration eucharistique, avec le curé responsable de l’ensemble. Moins fréquente, la messe serait plus festive. Elle serait aussi occasion de mettre l’accent sur telle ou telle réalité missionnaire (diaconie, service de la compassion, services éducatifs (catéchismes et mouvements de jeunes), Action Catholique, etc.). Il ne faudrait pas oublier ceux qui ne peuvent pas se déplacer : en maison de retraite et malades.
3. Le lien avec le diocèse, l’Eglise de France et l’Eglise universelle se ferait lors de ces rassemblements à l’église centrale. » 47. Prêtres – groupe
« Telle paroisse aujourd’hui se sent la force d’organiser la catéchèse et la liturgie mais elle paraît absente de la vie des gens dans le village. 46. Prêtres – groupe
Les responsables dont les paroisses auront besoin : « Des hommes et des femmes qui aient le souci de travailler et de former de multiples équipes composées de personnes aux sensibilités différentes, qui apprendront à mûrir des décisions et à exercer un pouvoir collégial. Ceci implique humilité et patience pour les ministres ordonnés. 38. Prêtres – groupe
Le cœur de la mission du curé : « Aller là où la société civile ne sait pas aller (lieux de déchirures, de crises, d’isolement, de peur… ». 38. Prêtres – groupe
« J’imagine l’Eglise comme un réseau d’oasis… (voir citation page 7)
« Pourquoi les jeunes ne s’intéressent-ils pas à l’Eglise ? Pourquoi ne choisissent-ils pas la voie du sacerdoce aujourd’hui ? Quelle est l’origine historique ? Pourquoi n’ont-ils plus confiance en cette Eglise ? De toute façon, le témoignage de certains jeunes montre que la messe telle qu’elle est vécue et célébrée aujourd’hui ne les attire pas. » 39. Prêtres (groupe de prêtres venus d’ailleurs)
Diacres, animateurs en pastorale, religieux, religieuses,
laïcs engagés dans la vie de la paroisse
Etre appelé et envoyé, c’est être appelé à partager ses responsabilités.
- La présence-absence des malades et des handicapés s’impose non pas seulement comme une visite à rendre, mais aussi comme une parole à donner, un appel à être acteur. Quant aux jeunes, présents-absents eux aussi, leur proposer l’animation d’une messe ne suffit pas, évidemment !
On ressent la paroisse comme un corps vivant, en évolution ; ça bouge comme dans la société, ce qui interdit toute répétition. La recherche d’une place plus juste pour les femmes en est un signe.
Pour être attentif à la vie des gens, vie spirituelle bien sûr, vie sociale et économique, on compte sur le savoir-faire des mouvements. En contexte d’incroyance, c’est l’Evangile à annoncer qui nous soutient.
On n’oublie pas que tous sont responsables. Cette responsabilité-collégialité est favorisée par la tenue de forums, d’assemblées paroissiales, de prises de parole, par une écoute mutuelle. Etablir des listes de personnes pour des appels ponctuels, d’autres pour ne pas oublier charismes et compétences détectées est un autre moyen.
- Comment travailler ensemble au service de la croissance des autres ? Comment trouver le bon fil pour dénouer l’écheveau des responsabilités où se mêlent EAP (missionnée, en CDD, à qui on réclame au moins autant de relationnel que d’organisationnel), assistants de doyenné, référents, permanents salariés, diacres, prêtres… ?
Suffit-il de distinguer présence presbytérale (présence du ministère ordonné) et charge curiale de ceux qui prennent soin ? Est-ce plus clair quand on dit que la paroisse est présidée par le curé et animée par les laïcs ?
Pour parler du prêtre, le vocabulaire est clair quand on déclare qu’il conduit, guide, dirige, qu’il est épaulé par des laïcs, assisté par des diacres, suivi par tous, …. déchargé du matériel. Il l’est beaucoup moins quand on parle du prêtre comme pasteur, veilleur au nom de l’Evangile, source de dynamisme, serviteur, accompagnateur.
- Préparer la table de la Parole, la table de l’Eucharistie, y inviter et les rendre accessibles pour qu’elles rassemblent et nourrissent de la présence du Seigneur, simplement, dans la joie et la beauté.
L’exigence de formation conjugue acquisition de savoirs et de compétences, de savoir-faire et de savoir-être. Un fort accent est mis sur la nécessité de la relecture spirituelle de la charge reçue, avec ou sans la présence d’un accompagnateur.
« Porter une attention plus grande aux personnes en difficulté (personnes fragiles, isolées, malades, handicapées) : les repérer, les rencontrer, rompre leur solitude, leur donner la parole, oser dire : « J’ai besoin de toi » et les rendre acteurs. » 1–8. Diacres… groupe
« La paroisse accueille sans faux-pas ceux qui s’adressent à elle aux moments forts de la vie (mariage, baptême, funérailles). » 2-9. Diacres… - groupe
« Dans l’Eglise, on a des priorités successives qui sont proposées à un rythme tel qu’on a à peine le temps de les appréhender que l’on nous propose de passer à autre chose : les nouvelles orientations de la catéchèse, le 50ème anniversaire de Vatican II, l’Année de la Foi, Diaconia et maintenant le synode sur les paroisses !... Chaque paroisse devrait avoir un projet qui se développe dans la durée. » 1–8. Diacres… - groupe
« Une paroisse qui marche est celle qui vit avec ses mouvements et services et les intègre, les valorise ; (…) elle est sensible à la dimension spirituelle comme à la « dimension politique » des choses. » 1-50. Diacres…. - groupe
« … des paroisses qui seraient des espaces ouverts et diversifiés où il serait possible de prier, d’être écouté, de suivre une formation, avec des lieux d’accueil où l’on soit sûr de trouver une réponse aux demandes diversifiées. Où l’on ne célèbre pas seulement l’eucharistie (qui risque de devenir plus rare) mais aussi d’autres célébrations qui soient simples, parlent d’elles-mêmes pour des gens qui ne sont pas familiers de nos paroisses. » 1–8. Diacres… - groupe
« J’imagine l’Eglise comme un réseau d’oasis. Chaque paroisse serait une oasis. Lieu de vie sédentaire pour les uns, lieu de passage pour les autres, mais repère indispensable pour vivre. Chaque oasis est différente, mais fournit toujours la même eau précieuse, la même ombre, le même réconfort. » 1-113. Diacres… - individuel
« Se réunir en petit comité, c’est une bonne chose… mais il faut nous réunir à une échelle paroissiale beaucoup plus souvent pour s’écouter : faire FORUM. » 1-6. Diacres… - groupe
« Des prêtres formés à la collaboration avec les laïcs. » 2-10. Diacres… - groupe
« Il semble nécessaire de s’orienter vers la mise en place d’un réseau de communautés vivantes, de taille variable, en communion entre elles, et dont chacune se choisit le mode de fonctionnement qui lui convient le mieux. Ces communautés seraient constituées par les chrétiens à partir de leur forme d’engagement dans l’Eglise, avec des projets bâtis autour de la Parole de Jésus pour témoigner de l’Evangile. » 3-109. Diacres… - groupe
« … des célébrations eucharistiques – ou assemblées de la Parole avec ou sans partage de l’eucharistie consacrée dans une paroisse voisine – communion avec le peuple de Dieu qui célèbre dans cette église. Cette célébration pourrait avoir lieu en trois temps : partage des nouvelles du quartier, du travail, de la santé – partage de la Parole – Partage du pain eucharistique – et terminer par le partage d’un pot d’amitié, à la fin. » 3-104. Diacres… - groupe
Attachés à une paroisse
Trois équipes de lecteurs ont accueilli ces réponses à la consultation. Après avoir lu leurs synthèses, plongés dans cent cinquante réponses, nous avons finalement repris à notre compte ce qui a marqué un couple de lecteurs.
Quatre constats :
-Deux tendances dans l'Eglise : une qui accepte et souhaite le changement, le renouveau. Des mots reviennent souvent : ouverture, écoute, bienveillance, rôle caritatif... Une autre souhaite conserver ce qu'on a, ou revenir à ce qu'on a connu. Des formes de piété traditionnelle ont été plusieurs fois évoquées. Certains mots reviennent plus fréquemment : culte, sacré, sacrement, confession, adoration.
Un signe ? Vatican II n'est jamais nommé.
-Présence et rôle de l'Eglise : même clivage. Une Eglise ouverte : présence aux autres, accueil des divorcés-remariés, des personnes qui ne sont pas dans les normes... Un signe ? Pas d'allusion au Secours Catholique, au CCFD, etc...
Une Eglise ignorante des autres, avec même une expression plus forte que les autres pour regretter qu'on parle trop des sans-papiers ou des Roms.
-L'autorité pose souvent problème : qui doit l'exercer, le prêtre, l'équipe d'animation, des laïcs responsables ? Comment l'exercer (personnes ouvertes au dialogue, à la consultation, ou chef « solitaire, incontesté et incontestable ») ? Quelle durée donner à ces responsabilités ? Des craintes s'expriment clairement concernant les « chefs » qui ne savent pas écouter (certains prêtres n'y échappent pas), et résistent à céder leur place à des plus jeunes.
Un regret : on ne s'intéresse pas à ce que font les autres (manque de charité, de communion, de respect ?).
Des souhaits s'expriment massivement : des responsables clairement identifiés, humbles, désintéressés !
-Liturgie : beaucoup d'allusions ponctuelles :
des bravos : présence des jeunes, messes « brèves », une heure pas plus !
des souhaits : célébrations plus joyeuses, plus dynamiques.
des regrets : trop de chants, pas assez de silence, des messes trop tristes, des homélies compliquées ou sans saveur.
Nous ajoutons deux points à ces constats :
-De nombreuses réponses portent la marque de blessures mal cicatrisées : pas entendu, pas reconnu, rejeté, critiqué, culpabilisé,... et même absence de mercis.
-Une fois encore, devant la diminution du nombre de ministres ordonnés, reviennent les demandes d'ordinations plus nombreuses de diacres, plus timidement celles d'ordinations sacerdotales d'hommes et de femmes mariés, et la suggestion de célébrations présidées par des laïcs pour les baptêmes et les mariages.
« Une ouverture pour les divorcés remariés, tous les chrétiens différents pas forcément dans la norme, pour ceux qui sont en recherche. » 1-40. Attachés – individuel
« Pour faire Eglise en paroisse, n’est-il pas nécessaire que ceux qui participent aux services de la paroisse se rencontrent régulièrement pour enfin ! se connaître ? » 2-7. Attachés – individuel
« Les savoir-faire de l’Action catholique, l’immense élan de Diaconia, des démarches de formation interactives qui cassent le rapport enseignants-enseignés nous indiquent la direction à prendre. Il ne s’agit pas d’abord de méthodes pédagogiques mais d’un choix spirituel et pastoral : les communautés avant les ministères, le peuple de Dieu avant la hiérarchie, le monde et le Royaume avant l’Eglise. Ou plutôt, les ministères et la hiérarchie pour les communautés et la pleine responsabilité de tous les baptisés, l’Eglise au service du règne annoncé dans les béatitudes. » 4-24. Attachés – groupe
« L’EAP doit veiller avec le prêtre en charge de la paroisse à la diversité et expliquer en quoi cela nous enrichit les uns les autres. » 4-72. Attachés – individuel
« L’Eglise est l’affaire de la communauté et non pas d’une seule personne ou d’un groupe de personnes. Eviter que ce soit toujours les mêmes qui gèrent et qui interviennent, savoir bénéficier de la multiplicité des dons. » 2-26. Attachés – groupe
« … créer des lieux d’expression pour chacun ; notre Eglise est trop hiérarchisée : ça circule bien de haut en bas, moins bien de bas en haut. » 1-40. Attachés – individuel
« L’Eglise est un corps où même le plus petit membre est important et à un rôle à jouer. » 2-21. Attachés – individuel
« Nous avons pris la décision de changer de paroisse pour trouver un lieu qui nous nourrit. Pourquoi faut-il si souvent se tourner vers les mouvements pour trouver des apports spirituels ? » 2-35. Attachés – individuel
« Les enfants souhaiteraient des célébrations joyeuses avec des chants entraînants que l’on peut gestuer. Ils voudraient plus d’activités (…) pouvoir discuter avec les autres de temps en temps pendant la messe. » 2-21. Attachés – groupe »
« … des homélies qui nourrissent notre vie de chrétien, qui nous bousculent et nous réveillent de notre tiédeur. » … « sans tomber dans des cours de morale. » 2-29. Attachés – individuel
« Le choix de la paroisse : la messe de 18h30 le dimanche et sa façon d’être célébrée : expression des paroissiens, mouvement au moment de la communion, chants joyeux et entraînants, participation des enfants, présence de jeunes, homélies « impliquantes » et communautés de fidèles. » 3-37. Attachés – individuel
Moins de 25 ans
Que la joie respire en tout : c’est une nécessité, une réclamation générale, un désir.
La célébration des messes est espérée plus joyeuse, avec des chants qui ne soient plus ceux des années 80, des instruments, du rythme. L’homélie doit être dans le ton, être « pour tous », adaptée, pas trop longue et aider à vivre l’Evangile jour après jour. Des débats et des partages, après ou avant la célébration, seraient les bienvenus. Le top serait que la préparation et l’animation des eucharisties soient confiées avec régularité à des groupes de jeunes.
Ces aspirations seront-elles entendues ?
-être appelés, écoutés, encouragés, être regardés sans peur et avec bienveillance ;
-participer à une EAP quand des décisions les concernent ;
-pouvoir dire tout haut ses rêves.
La convivialité est attendue au rendez-vous avec ses temps forts, ses partages, y compris en inter-générations. Une action de solidarité, un projet humanitaire, pourrait rassembler jeunes et moins jeunes.
Les prêtres sont invités à rajeunir ; qu’ils soient dynamiques, ouverts d’esprit, qu’ils restent simples, qu’ils deviennent plus joyeux et plus marrants.
Le mariage des prêtres ne fait pas peur et pas non plus les filles enfants de chœur !
« Une paroisse doit être dynamique, ouverte aux jeunes. Une paroisse ne doit pas hésiter à faire appel aux jeunes. Si on ne les contacte jamais, ne serait-ce que pour un petit coup de main, les jeunes n’iront pas vers la paroisse. Ils ont peur de déranger. Ils pensent qu’on ne leur fait pas confiance ! » 4. Moins de 25 ans – groupe
« Il faut montrer aux jeunes qu’ils sont souhaités et nécessaires à la vie d’une paroisse ; nous avons souvent l’impression que la paroisse n’a pas besoin de nous car les retraités occupent la plupart des rôles. L’organisation des jeunes par petits groupes devrait aider en suite les jeunes à se regrouper pour s’investir. » 25. Moins de 25 ans – individuel
« Nous avons besoin de sentir que nous serons écoutés, que nos avis ont de l’importance. Les jeunes savent peu être de petits soldats : ils ont besoin d’un espace de créativité, d’épanouissement de leur personnalité. Certains peuvent s’impliquer très jeunes : lire à la messe dès 10 ans, accompagner l’éveil à la foi dès 13 – 14 ans, si on leur accorde le droit de ne pas être parfaits et de changer des habitudes et si on les sollicite. Les impliquer ne suffit pas, il s’agit de leur donner des responsabilités réelles et concrètes qui seront aussi l’occasion de recevoir une formation. » 28. Moins de 25 ans – individuel
« On a tellement à apprendre des autres selon moi et je suis certain que les jeunes iraient plus régulièrement à la messe s’ils savaient qu’en y allant, ils se rendaient non pas à un pur monologue d’une heure où l’on attend qu’une seule chose (partir) mais à un moment d’échange avec les autres, où l’on sort de là en ayant eu l’impression d’avoir un rôle à jouer. » 22. Moins de 25 ans – individuel
« J’ai l’impression que l’Eglise a peur de changer. » 22. Moins de 25 ans – individuel
« … Mes idées sont peut-être utopistes, mais je pense sincèrement que quelques changements ou adaptations à la jeunesse vaudraient le coup ! » 23. Moins de 25 ans – individuel
« Que ce synode ne soit pas gâché par une peur de nouveau, que les jeunes y trouvent enfin une place importante et vitale. » 59. Moins de 25 ans – individuel
Jeunes parents avec des enfants
C’est la participation de leurs enfants à la messe qui retient le plus leur attention. Même bruyants et remuants, ils sont capables de Dieu, capables aussi de ne pas s’ennuyer quand les messes ne sont pas « tristes ». Les parents sont heureux de vivre ce temps avec leurs enfants mais ils craignent d’importuner l’assemblée. Donner la parole aux enfants, demander leur avis, susciter leurs questions, c’est les reconnaître acteurs. On peut aussi leur proposer des « formats » différents, des messes « autrement », des messes « allégées », des temps de partage et d’écoute de la Parole. Les parents sont reconnaissants quand la présence de leurs enfants est prise en compte. Ils souhaitent encore des journées familiales, des événements festifs intergénérationnels.
Les parents ont besoin d’une information bien faite qui arrive jusqu’à eux. Ils prendraient volontiers des responsabilités ponctuelles compatibles avec un emploi du temps chargé et des horaires imposés par le rythme de leurs enfants. Des rencontres entre jeunes familles leur paraît une nécessité pour parler éducation, vie de couple, …
Ils plaident pour un accueil bienveillant des familles qui demandent le baptême pour leurs enfants. Ils entendent trop parler des motivations qui sont pesées, réfutées quelquefois, souvent remises en question. Comment ne pas traiter à part ces familles qu’on ne reverra pas forcément les dimanches suivants ? Quel véritable accueil est possible et pas seulement par le célébrant et les laïcs chargés de la préparation au baptême ?
Des demandes concernent l’école catholique pour qu’elle devienne un lieu de vie de foi plus intense. Les parents aimeraient s’y engager et collaborer avec les enseignants ; ils remarquent que la paroisse connaît l’existence de l’école mais que la paroisse n’est pas connue à l’école. Ils regrettent cette absence de liens.
« On vient à la paroisse en tant que consommateur assumé (cumul travail / famille / engagement dans les mouvements)… pour s’y ressourcer, y puiser l’énergie pour vivre le quotidien. » 13. Jeunes parents avec des enfants - groupe
« La paroisse devrait proposer des messes de « styles divers » … Les messes familiales nous parlent : elles sont gaies, sympa. Parents et enfants sont acteurs ; elles nous paraissent plus modernes tant dans les moyens (écran et visuel) que dans le fond (langage plus accessible) ; il y a beaucoup de chants. » 14. Jeunes parents avec des enfants – groupe
« Que les enfants soient accueillis, rendus participants dans la mesure de leurs possibilités (âge notamment), que l’eucharistie soit joyeuse (beaux chants), que la liturgie soit respectée pour aider les enfants à cheminer, non adaptée de façon outrancière, que la foi des enfants soit mise en valeur. Que les enfants puissent collaborer, à leur mesure, au déroulement de la messe. » 35. Jeunes parents avec des enfants – individuel
« Les familles ont besoin de proximité ; pas besoin, pas envie de prendre sa voiture et faire des kilomètres pour trouver un lieu de prière ; on a trop dénigré « l’esprit de clocher » ; l’esprit de clocher, c’est bien, c’est être fier et bien dans son quartier, dans sa rue, avec ses voisins. Montrer qu’on est fier d’ouvrir l’église et d’y prier ! quitte à ce que ce soit sans prêtre, sans eucharistie ; les temps où l’on peut le recevoir en seront plus intenses ! » 49. Jeunes parents avec des enfants – individuel
« Je pense qu’on devrait faire, en septembre, le mois de l’accueil où un apéro est proposé après chaque messe. On ne peut pas demander aux chrétiens d’être tout le temps attentifs aux nouveaux éventuels mais en septembre, ça s’y prête bien et si cet événement existait , on pourrait en faire la promotion et donner rendez-vous aux personnes. Il faut le faire sur un mois car les personnes auront plusieurs occasions pour nouer des liens différents. » 20. Jeunes parents avec des enfants - groupe
« J’aimerais lire lors d’une messe au lieu que ce soit toujours les mêmes (parfois des vieux). » 28. Jeunes parents avec des enfants - individuel
« Que les membres de l’équipe paroissiale n’hésitent pas à faire participer tous les membres de la paroisse. Cela nous fait plaisir qu’on vienne nous solliciter, ne serait-ce que pour une lecture. » 33. Jeunes parents avec des enfants – individuel
« Les anciens responsables doivent accepter l’idée de ne pas rester indéfiniment dans une responsabilité et céder la place à des nouveaux (bien sûr, il faut les trouver…) Attention de ne pas exclure pour autant ! » 3. Jeunes parents avec des enfants – groupe
« L’école catholique ne doit pas avoir peur de ce qu’elle est… » 61. Jeunes parents avec des enfants - individuel
« Nous pensons qu’un effort particulier doit être fait pour que les établissements scolaires privés re-deviennent des lieux d’accompagnement dans la foi. » 42. Jeunes parents avec des enfants - individuel
Membres d’un mouvement chrétien
Le paquet des réponses de cette catégorie n’est pas très bien « ficelé » : d’autres groupes que les mouvements s’y sont glissés (Pastorale de la Santé, communauté Mission de France, catéchuménat, …). On remarque tout de même que le choix de répondre en groupe l’emporte largement sur le choix de répondre individuellement.
On relèverait beaucoup de choses communes avec les autres ; ce n’est pas étonnant puisqu’eux aussi sont des paroissiens.
Les mouvements se proposent d’organiser des débats, des forums, des café-théo, des assemblées, pour que chacun puisse prendre la parole. Ils souhaitent que les échanges soient plus fréquents sur des questions de société. Leur pratique habituelle aiderait tout le monde à établir un lien entre l’Evangile et la vie de chaque jour. Ils en profitent pour demander des formations plus pointues pour que la Parole résonne plus fort dans leur vie. Des apports, style conférences, aideraient à prendre connaissance de ce que l’Eglise pense sur des questions graves comme les élections, la présence des migrants, le mariage pour tous…
Ils souhaitent des liturgies moins ritualistes où l’on apporterait plus fréquemment les fruits de la terre et du travail des hommes. Des intentions de prière concrètes, réalistes, voisineraient avec des témoignages.
Ils souhaitent aussi plus de relations entre mouvements et paroisses, des liens plus attentifs et plus fraternels. Ils rêvent de voir tomber les cloisons, ils rêvent que les mouvements soient connus et proposés. Ils disent que l’information est nécessaire mais qu’il ne faut surtout pas oublier de communiquer, d’échanger, de se parler.
Il est bon que les églises soient ouvertes quand il y a du monde dans la rue. Une porte ouverte serait aussi une invitation à sortir à la rencontre de la société, des municipalités, des associations, à la rencontre d’autres personnes engagées. Une priorité est marquée pour la rencontre des plus faibles dont les malades, pour ceux qui ont plus de difficultés à bouger.
Sortir, c’est aussi aller partager l’Evangile dans des maisons qui deviendront elles aussi signes d’une présence, petites communautés au risque de l’éparpillement.
Les responsables laïcs doivent être connus, reconnus liturgiquement et nommés pour un temps limité. Si chacun prend sa part, il fait attention de ne pas décider à la place de l’autre (principe de subsidiarité) et surtout pas à la place des jeunes.
« Que la paroisse ouvre la communauté aux questions actuelles (questions éthiques, fin de vie, environnement, problèmes sociaux) sous forme de café-débat, conférence, partage d’expériences. En y impliquant ceux de ses membres confrontés à ces questions. » 1-31. Mouvements – groupe
« Savoir sortir des murs : les rencontres d’Evangile chez une personne handicapée, ou les maisons d’Evangile chez l’habitant pour sortir des églises (bâtiments identifiés) et rejoindre nos contemporains. » 2-12. Mouvements – groupe
« Une paroisse qui est à l’écoute des chrétiens et des non chrétiens puis repère finement les différentes attentes de notre monde tel qu’il est aujourd’hui. Les plus fragiles et les plus souffrants resteront la priorité ; ne laisser personne en arrière. Oser aller vers ceux que l’on ne connaît pas ou moins. 2-65. Mouvements – groupe
« Développer le « aller vers ». Certains en sont convaincus mais ne savent pas faire. D’autres n’ont pas la vision que la paroisse est faite pour tous.
Pour les malades, etc. Avoir des veilleurs ou « personnes qui repèrent », qui signalent les personnes qui auraient besoin de… Viser la proximité puis organiser les choses pour qu’elles se réalisent. Le « Dimanche de la santé » n’est pas qu’une messe. Développer l’idée que des initiatives sont à prendre surtout « hors des murs ». « Toi qui habites près de untel, va le voir. » 2-65. Mouvements – groupe
« Je suis sûre que les membres des différents mouvements vivent des moments privilégiés et partagent beaucoup de richesses. Malheureusement toutes ces richesses ne sont pas partagées au sein de la paroisse. Ne pourrait-on pas imaginer une fête des mouvements où chacun pourrait faire découvrir ce qu’il vit ? » 1-9. Mouvements – individuel
« Les membres des mouvements et services sont au contact et vivent des actions et présence sur le terrain des hommes dans l’environnement du territoire paroissial et souvent plus large. Ils doivent faire remonter à la communauté paroissiale cette vie et notamment celle ses plus déshérités sur le plan matériel, culturel et spirituel. » 1-18. Mouvements – individuel
« Une Eglise, une paroisse qui nous rassemble, nous relève, nous pardonne, nous encourage. Le salut, la Bonne Nouvelle, se vit le jour le jour, dans les rencontres, les occupations de la vie ordinaire. Pas dans un retrait dans le sacré mais dans le profane, la vie de ce monde. Le rassemblement dominical sera alors une véritable eucharistie, action de grâce où chacun pourra dire et partager ce quotidien et s’enrichir des autres. » 1-51. Mouvements – groupe
« Assises de la paroisse : la messe est nécessaire mais pas suffisante ; faire se rencontrer les gens et favoriser les discussions. » 2-9. Mouvements – groupe
« Quoi de plus triste une assistance où l’assemblée est clairsemée. Peu importe le nombre mais soyons ensemble ! Si je me sens sœur de la petite vieille qui chante mal alors que je ne suis pas assis à 20 m d’elle mais à côté ! » . 1-13. Mouvements – individuel
« Il faut oser confier des responsabilités aux gens simples. » 3-44. Mouvements – groupe
« Poursuivre l’élargissement du diaconat et l’ouvrir aux femmes. » 3-53. Mouvements – groupe
« On a du mal à répondre aux questions sans s’enfermer dans les schémas existants. » 3-12. Mouvements – individuel
Membres d’une communauté nouvelle ou d’un groupe de prière
Comme il s’agit de communautés nouvelles et de groupes de prière, l’accent est mis sur la vie spirituelle : la prière (d’adoration) et la liturgie sont au cœur des préoccupations… Ce qui concerne le « vivre ensemble », « tous responsables » et la mission sont aussi très souvent dans les réponses. Par contre, l’EAP n’est évoquée que deux fois. (Remarque introductive de l’équipe de lecteurs)
La vie de prière et la liturgie sont rêvées plus chaleureuses, plus spontanées, plus en lien avec la vie de tous les jours. On a peur de participer à un spectacle, bon ou médiocre, mais trop bien rôdé.
Il y a encore du chemin à parcourir pour éveiller et éduquer le goût de prier, de vivre de vrais silences intérieurs. La qualité des chants participera aussi à cet effort même si une école de prière voit le jour.
Proposer les sacrements, l’eucharistie, la réconciliation (porte de la conversion), le sacrement des malades, est une activité essentielle et ouvre la source de toute vie spirituelle. Les dévotions populaires, rosaire, adoration eucharistique, chemin de croix dans la rue, nourrissent eux aussi cette vie.
On parle de « parrainage » pour entourer d’une attention particulière les nouveaux, les recommençants, ceux qui demandent des sacrements (baptêmes et mariages), sans oublier les enfants. Il faut éviter d’en faire un monde à part, coupés des pratiquants habituels.
Les communautés souhaitent porter dans la prière les intentions qui leur sont confiées.
Une vie que l’on souhaite plus fraternelle demande que l’on entoure les prêtres pour qu’ils ne se sentent pas isolés au moment de prendre des décisions, ni quand leur célibat est difficile à vivre. Une même exigence demande d’entourer ceux qui accueillent une responsabilité, de les encourager, de les soutenir, d’être à leurs côtés. Il faut faire attention à ne pas toujours se reposer sur les mêmes et à poser une limite à la durée des mandats.
« Une paroisse missionnaire : oser sortir vers ceux qui semblent loin. Témoigner par sa vie et ses paroles. » 8 communautés nouvelles … – groupe
« Savoir parler vrai : trouver les mots qui font avancer … on n’a jamais appris. Dans l’Eglise, il y a beaucoup de formations, mais parler vrai et savoir écouter, on n’apprend pas ! » 10 communautés nouvelles, … – groupe
« Moins d’anonymat, où on est reconnu comme membre de la communauté paroissiale. … Une paroisse en marche, plutôt qu’une paroisse qui marche. » 11 communautés nouvelles … – groupe
« Je ne sais pas ce qu’est la vie d’une paroisse mais quand je vais à la messe, je trouve que l’ambiance est triste et monotone ; ce n’est pas représentatif de la foi des gens et c’est trompeur pour le regard des gens qui ne connaissent pas encore Dieu. … J’aimerais donner une autre image de notre religion, une image moderne, gaie et vivante, surtout aux jeunes… Il faut changer le regard des gens ; je ne sais pas comment mais Dieu est grand. » 25 communautés nouvelles … – groupe
« Je reviens depuis peu à la religion chrétienne que j’avais rejetée, enfant. J’étais fermée. Je découvre donc ce que propose « ma » paroisse en m’ouvrant peu à peu et je suis étonnée de sa richesse… J’ai besoin de temps de rencontre, de partage et de prière commune (que je n’ai pas trouvé mais peu cherché dans la paroisse) mais trouvé dans une communauté nouvelle. » 39 communautés nouvelles … – individuel
« Nous aimerions que l’Eglise accepte de recevoir ce que les groupes de prière peuvent apporter : joie, chants. » 13 communautés nouvelles … – groupe
« Les autres ont parfois peur que l’on prenne leur place, alors qu’on peut leur apporter quelque chose (par exemple un compte rendu) mais ils ont besoin d’être reconnus. Ils ont un petit pouvoir auquel ils tiennent beaucoup. » 10 communautés nouvelles … – groupe
« Une responsabilité se reçoit pour un mandat de trois ans renouvelable une fois et reste toujours un service ! » 26 communautés nouvelles … – individuel
«Des personnes gentilles font l’accueil en paroisse et disent souvent : « Je ne sais pas », « Monsieur le curé n’est pas là » ou bien disent des choses pas justes au plan matériel et religieux, ce qui est plus grave. Elles font des dégâts qui peuvent conduire à rejeter l’Eglise. Ne faut-il pas leur donner une formation pastorale solide ? » 38 communautés nouvelles … – individuel
Baptisés, sans lien régulier avec une paroisse
On n’est pas étonné qu’il n’y ait qu’une réponse de groupe sur dix, puisqu’ils se sont définis comme « sans lien régulier ».
Les raisons pour lesquelles ils sont sans lien régulier avec une paroisse sont diverses.
-Contraintes de la vie professionnelle et familiale très prenantes, déplacements et déménagements fréquents, une organisation paroissiale avec des horaires peu compatibles, manque de temps aussi. On a finalement perdu conscience de l’importance de rester connecté à une communauté.
-Certains se sentent reliés à une paroisse autre que celle de leur lieu de résidence.
-Des remarques contradictoires : quelques-uns souhaitent des chants sacrés en latin, d’autres réclament des chants rythmés et dynamiques. On regrette des assemblées trop vieillissantes ou on se réjouit de la présence de familles, de gens de tous âges.
-Nombreux sont ceux qui n’ont de perception de la paroisse que sous le prisme des célébrations familiales : baptêmes, mariages, funérailles, voire de la messe dominicale.
-Un éloignement, des ruptures même ont été provoquées par des manques de bienveillance, des contre-témoignages, du sectarisme, des gué guerres.
-L’image aimée du Christ à la recherche de la brebis perdue fait redouter que la réalité soit différente et que l’on continue de tenir à l’écart les divorcés, les homosexuels, les taulards …
Même « sans lien régulier », ils ne sont pas différents des autres réponses. On retrouve les mêmes attentes mais de manière très éparpillée.
« J’attends d’être reconnue en tant que femme dans une égale dignité avec les hommes. Et d’être pardonnée en tant que divorcée remariée. Le sacrement du pardon m’a été refusé plusieurs fois. » 97. Sans lien régulier – individuel
« Je suis divorcé, sans que je sois fautif de cette situation. Après quatre années de solitude, j’ai rencontré celle qui est mon épouse aujourd’hui devant la loi et n’a jamais été mariée. Je m’accroche en allant chaque dimanche à la messe sans recevoir l’Eucharistie. Quand sera-t-on à l’écoute des personnes comme moi ? » 50. Sans lien régulier – individuel
« Je ne suis pas accueilli en tant qu’homosexuel qui va bientôt épouser le compagnon avec qui il vit depuis vingt ans et qui n’aura même pas droit à une bénédiction. » 89. Sans lien régulier – individuel
« Davantage de communication : des assemblées pour dire son mot… Par exemple, on ne connait pas les gens des EAP. On ne sait pas trop ce qui se passe dans la paroisse. Peut-être parce que nous ne la fréquentons pas trop ou que nous allons dans une autre qui nous plaît davantage. Alors, si on manque un dimanche, on est largué par rapport à l’information. » 2. Sans lien régulier – groupe
« J’aimerais trouver un brassage de population plus grand, un vrai échange entre les paroissiens. Les gens vont à la messe, puis en repartent. Ils font le geste de paix à quelqu’un qu’ils ne connaissent pas, avec qui ils ne vont pas discuter ensuite. D’ailleurs, la façon de placer les participants dans la célébration est significative. Si c’est vraiment une communauté, on serait en rond autour de l’autel. Et il y aurait un moment convivial après la messe. » 11. Sans lien régulier – individuel
« Les habitudes empêchent de voir et de comprendre notre voisin. » 15. Sans lien régulier – individuel
« Je ne fréquente plus la paroisse car l’éducation religieuse est non adaptée aux jeunes et à leur évolution. Ils ne se reconnaissent pas dans la pratique telle qu’elle est imposée. Alors qu’il est baptisé et a fait ses communions, mon fils trouve l’Eglise et ses méthodes archaïques. » 16. Sans lien régulier – individuel
« Rédigeant une chronique, je n’ai jamais été invité par les responsables paroissiaux à une réunion de rédaction. » 85. Sans lien régulier – individuel
« Je ne fréquente plus la paroisse à cause du cloisonnement des équipes d’animation. Chacun a le pouvoir qu’il souhaite garder le plus longtemps possible. » 17. Sans lien régulier – individuel
« C’est le peuple de Dieu et sa capacité à former une communauté qui devrait déterminer la présence d’un prêtre et non l’inverse. » 11. Sans lien régulier – individuel
« A l’heure actuelle, je ne vois ni un homme marié ni une femme devenir prêtre. » 84. Sans lien régulier – individuel
« Pourquoi pas l’ordination future de laïcs mariés (sans doute issus des communautés locales) ? La redéfinition des fonctions sacerdotales liées aux besoins de communautés peut ouvrir cette perspective d’un presbytérat compatible avec la vie professionnelle et familiale. » 31 sans lien – individuel
Ne se reconnaissant dans aucune des catégories
Beaucoup ne se sont pas reconnus ailleurs : enseignants et parents de l’école catholique, carrefour en rural, accueil Marthe et Marie, équipe d‘accompagnement au diaconat, groupe de fiancés (CPM), malade, diocésain de base, oblate d’une fraternité, prisonnier…, réflexions recueillies sur un marché de Noël…
Des propositions sont faites pour que la paroisse soit facilement accessible, sa rencontre facilitée, pour qu’on s’y sente chez soi et qu’on y trouve sa place :
-des personnes relais visibles pour ceux qui sont aux frontières, pour les malades et leurs familles, pour les relations avec la municipalité, le monde de l’art ;
-des personnes relais comme les diacres qui sont des signes officiels de l’Eglise ;
-émailler le diocèse de lieux toujours ouverts, par exemple des presbytères habités par des familles ;
-des petites cellules qui, dans les quartiers ou dans les villages, se retrouvent pour prier et partager l’Evangile ;
-une permanence d’accueil qui ne soit pas écrasée par le travail de secrétariat ni par le poids d’une administration tatillonne ;
-des communautés desservies par un ministre ordonné que l’on verrait bien marié pour qu’il nous comprenne mieux.
Si les messes sont espérées animées et vivantes, c’est à l’image de nos petites communautés, de nos équipes diverses et locales ; le partage du vécu, le partage de la Parole de Dieu et même l’étude de la Bible en sont facilités. Tout cela manifeste l’amour fraternel que nous nous devons les uns aux autres et que notre prochain est en droit d’attendre.
Etre bien ensemble nous encourage à écouter les hommes de ce temps, à nous ouvrir aux affaires de la cité, à oser faire vivre le débat, à libérer la parole.
Un danger guette, celui de l’activisme ; il est donc vital de donner du temps à la prière et aussi, d’une autre manière, à la formation, à la réflexion. Ce danger nous invite aussi à ne pas laisser les services sur les épaules des habitués, à partager les responsabilités et pourquoi pas à « laisser s’épanouir des jeunes talents même s’ils sont encore incertains ».
Quelques bémols apparaissent : notre courrier sera-t-il pris en considération et les propositions qu’on attend de nous ne sont-elles pas déjà pensées et décidées ?
« Emis par un couple de vieillards (85 et 92 ans) parmi ceux qui, dans le meilleur des cas, font l’objet d’apitoiement puisqu’ils ne sont plus dans le coup. Ils n’ont parvenu à se reconnaître précisément dans aucune des catégories établies dans le questionnaire. Voici les réponses aux questions proposées : …. Un éveil et un appel constants à ce que l’Eglise est destinée à apporter au monde : une sensibilité fraternelle entre ses membres et à partir de là, une ouverture au monde : que le mot partage soit toujours une réalité au-delà d’une expression galvaudée. Un lieu d’accueil pour toute personne mésestimée ou marginalisée, moralement ou physiquement : délinquant, toxicomane, chômeur, sans toit ou sans papiers. Un éveil et un appel au refus du gaspillage et de l’idolâtrie de la consommation qui consciemment ou inconsciemment nous rend coresponsables de la profanation de l’œuvre du Créateur et de l’injustice qui crée et la misère et la disette dans le monde. … » 26. Autres - couple
«… L’Eglise, c’est un lieu de convivialité spirituelle où l’on évoque le Créateur, pour partager ses joies, ses peines, ses peurs avec ses semblables, même si l’on n’a rien à exprimer. On se sent en communion avec les autres, en toute sérénité, toutes religions confondues. Car être humain et solidaire, c’est ouvrir ses mains et son cœur, en toute sérénité, dans le partage.
J’apprécie particulièrement et remercie tous et toutes les bénévoles qui donnent de leur temps pour faire le catéchisme aux enfants, pour leur faire connaître la religion et les préparer à la communion avec le Seigneur.
Pour conclure, bien que ce soit une vision personnelle de la vie chrétienne, je serais comblé si quelques personnes s’avéraient partager un peu de cette vision de ma foi. Que Dieu vous bénisse. Allez en paix avec le Seigneur. » 38. Autres – en prison
« … Je suis une grand-mère de 76 ans, veuve depuis 24 ans, ayant perdu une belle-fille de 38 ans avec cinq enfants et un fils de 51 ans. Je ne peux plus m’occuper dans l’Eglise. J’essaye de remplir mon rôle auprès des enfants et arrière-petits-enfants qui se retrouvent chaque mercredi à la maison et de témoigner de ma foi le plus possible. Je vous soutiens dans la prière. » 77. Autres
« L’accueil et la préparation des sacrements tels que le baptême, le mariage et la célébration des funérailles chrétiennes : ces moments importants sont demandés par les familles qui bien souvent ne fréquentent pas l’église. Ces personnes s’approchent de l’Eglise pour répondre peut-être à l’appel du seigneur dans leur vie ! Que tous ceux qui reçoivent ces appels soient accueillants, heureux d’entendre ces demandes et vigilants pour accompagner les personnes et répondre le mieux possible à leurs demandes. » 73. Autres - individuel
« Notre paroisse de ville : des tas de quartiers, de résidences où pourraient exister des petites équipes de base. La paroisse devient alors le point central d’unité entre toutes ces équipes de base. » 4. Autres - groupe
« Suggestion : Pourquoi le curé serait-il toujours un prêtre ? (« Curé » voulant dire « prendre soin ».) On pourrait imaginer que demain « le curé » ne soit plus un prêtre. » . 9. Autres – groupe
« Soutenir activement les divers mouvements religieux, en envoyant un ou deux représentants de chaque paroisse ou de chaque diocèse pour participer à leurs réunions. Combien le diocèse a t’il envoyé de représentants aux Semaines sociales, aux Etats généraux du christianisme, au Colloque européen des paroisses ? » 2. Autres - groupe