Conduite par l'Esprit, Église en synodes
Pendant la troisième session synodale, Rome sera au cœur d’un autre synode, consacré à la famille.
Dans l’Église, l’heure est à la consultation. De septembre 2013 à juin 2014, les baptisés des diocèses de Lille, Arras et Cambrai ont été consultés pour alimenter la réflexion et les travaux du Synode interdiocésain “Inventons les paroisses de demain”. La troisième session synodale se tiendra les 11 et 12 octobre. Pendant ce temps-là, Rome sera au cœur d’un autre synode. Celui-ci est consacré à la famille. Il fait suite à une vaste consultation mondiale.
Synode sur la famille
L’assemblée extraordinaire du Synode des évêques aura lieu du 5 au 19 octobre 2014 à Rome. Consacré aux défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation, ce sera le premier Synode du pontificat du pape François. Ce synode a été précédé d'une large consultation des catholiques sur les évolutions du modèle familial.
Une procédure sans précédent, puisque toutes les paroisses du monde ont été sollicitées pour répondre à un questionnaire, qui comporte 39 questions, ayant trait au mariage, à la contraception, à l’homosexualité, à la sexualité hors mariage, et au droit à la communion pour les divorcés remariés.
Ils ont fait l’objet d’une synthèse par diocèse, envoyée à Rome. Divers journaux ont présenté bien des éléments parmi les nombreuses réponses remontées à Rome.
Des positions variées ont été exprimées au cours des derniers mois. Le cardinal Walter Kasper a proposé, à la demande du pape, une solution qui, selon lui, ne remet pas en cause la doctrine de l’Église et qui encourage un débat ouvert, sans agressivité.
L’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny, plaide pour un aggiornamento de l’Eglise. Interrogé par le site Vatican Insider, Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille, estime que, lors du prochain synode sur la famille, « il ne s'agira pas simplement de rappeler la doctrine mais de trouver des solutions pour les divorcés remariés et pour tous ».
Pour lui, « sont en jeu des questions fondamentales que l'on ne peut plus remettre à plus tard ». D’autres évêques comme le cardinal Marc Ouellet et le cardinal Gerhard Müller ont émis des points de vue différents.
Une incompréhension croissante et une indifférence progressive entre les croyants et l’enseignement moral de Rome se sont progressivement installées au cours des derniers siècles. Chacun, selon son appartenance à tel ou tel groupe émet son point de vue. Il semble utile de s’écouter, de revenir aux fondamentaux de la théologie en reconnaissant qu’elle n’est pas uniquement composée de dogmes, mais d’affirmations, certaines dogmatiques, d’autres adaptées au temps où elles ont été émises. Pour Mgr Bonny, “l’Église doit réapprendre à parler comme une mère”.
Mais les chrétiens doivent aussi apprendre à s’écouter et à se parler. Le pape François s’attèle à une tâche délicate ; il importe au synode d’écouter, de prendre en compte les divers points de vue, et de faire des propositions dont le Christ n’aura pas à rougir. C’est ici que la prière à l’Esprit saint prend toute sa place.
P. Emile Hennart,
responsable communication du diocèse d’Arras
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